C'est quoi au juste le spm ?

C'est quoi au juste le spm ?

Nathalie est systématiquement ballonnée les jours précédent ses règles Sophie ressent des crampes et se sent très fatiguée à leur approche ; Sonia devient, par contre, anxieuse une semaine avant ses menstruations ; Quant à Marie, c'est plutôt les sautes d'humeur et l'anxiété qui la font souffrir. Bien que ces symptômes soient très différents, ces quatre femmes souffrent toutes du même trouble : le syndrome prémenstruel (SPM). On en entend parler depuis de nombreuses années en France, mais en même temps de nombreuses femmes ne connaissent même pas le terme, et ne font pas toujours le lien entre leur état, physique ou psychique, et leur cycle. L'objectif de cet article est de parler de ce sujet qui touche 70% des femmes mais qui paradoxalement est trop peu connu, sans doute parce qu'encore tabou

Comprendre le SPM

SPM est le sigle utilisé pour le syndrome prémenstruel. Il s'agit d'une affection qui concerne plus de 70 % des femmes entre l’âge de la puberté et la ménopause.

C’est un état qui survient le plus souvent à la fin du cycle menstruel, 3 à 14 jours avant les règles, et disparaît généralement dès le déclenchement des règles.

Dans les cas les plus extrêmes, le SPM peut commencer dès le 14e jour du cycle (pour un cycle typique de 28 jours), après l’ovulation, et durer jusqu’à 7 jours après le début des menstruations. Au cours de cette période de SPM, le comportement des femmes, leurs émotions et leur état physique sont affectés.

L’origine du SPM n’est pas encore connue. Toutefois, les chercheurs pensent que les variations importantes des taux d’hormones sexuelles et de sérotonine au début du cycle menstruel y sont directement liées. Les hormones sexuelles féminines, œstrogènes et progestérone, sont produites en quantité variable par les ovaires au cours du cycle menstruel.

Pendant la première moitié du cycle, ce sont surtout les œstrogènes qui sont produits, et, pendant la seconde moitié, c’est la progestérone qui devient majoritaire.

Ces hormones ovariennes influencent également l’activité de certaines parties du cerveau, notamment celle contrôlant la production d’un neurotransmetteur, la sérotonine. Cette substance chimique, présente dans le cerveau et l’intestin, affecte l’humeur, les émotions et les pensées. La modification du taux de sérotonine pourrait donc expliquer les sautes d’humeur, l’anxiété et l’irritabilité.

Nous disions plus haut que plus de 70 % des femmes étaient concernées par les SPM, mais seulement 20 % à 32 % d’entre elles signalent des symptômes modérés à sévères qui affectent leur qualité de vie, et 3 % à 8 % font état d’un trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) qui est une forme très sévère du SPM.

L’intensité et la gravité des symptômes des SPM varient donc selon les femmes, et aussi selon les cycles.

Quels sont les symptômes associés au SPM ?

Il existe une liste de 150 symptômes possibles liés au SPM, mais ils peuvent varier d’une femme à une autre, et d’un cycle à un autre. On peut trier ces symptômes en deux catégories, selon qu’ils se manifestent sur un plan physique ou sur un plan psychique. Voici quelques-uns :

Symptômes d’ordre physique associés au SPM :

  • sensations de ballonnements abdominaux,
  • crampes abdominales,
  • seins douloureux,
  • poussée d’acné,
  • constipation,
  • diarrhée,
  • migraine.

Symptômes d’ordre psychique associés au SPM :

  • fringales, notamment des envies de sucreries,
  • hypersensibilité à la lumière ou au son,
  • fatigue,
  • trouble du sommeil,
  • irritabilité,
  • anxiété,
  • état dépressif,
  • tristesse.

Comment le SPM est-il diagnostiqué ?

Il n’existe pas de test unique pour diagnostiquer un cas de SPM. Pour que le médecin établisse son diagnostic, il faut que votre qualité de vie soit affectée. Le médecin analyse les symptômes décrits, en prêtant une attention toute particulière au moment du cycle où ils se manifestent, à leur récurrence de cycle en cycle, et à l’ampleur de leur impact sur la qualité de vie.

Un diagnostic de SPM est posé si les symptômes :

  • se produisent dans les 5 jours précédant vos règles,
  • disparaissent dans les 4 jours suivant le début de vos règles,
  • se reproduisent pendant au moins 3 cycles menstruels consécutifs,
  • vous empêchent de profiter pleinement ou de réaliser certaines de vos activités habituelles.

Ce qu’il faut faire :

Pendant quelques mois consécutifs, notez chaque jour les symptômes dont vous souffrez et leur intensité sur un calendrier (ou une application mobile) sans oublier d’y rapporter également vos périodes de menstruations. Emportez vos notes chez votre médecin lorsque vous irez en consultation.

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